En 1911, la commune de Rhinau accepta de vendre à la commune de Daubensand une bande de terrain d’environ une centaine de mètres de large, du côté sud et ouest de la rue principale. Car jusqu’alors la rue principale constituait la limite de la commune, et aucune maison ne pouvait être édifiée de l’autre côté de la rue, sur le ban de Rhinau. Ce n’est qu’à partir de cette date que l’urbanisation a pu se faire des deux côtés de la rue. Entre les deux guerres, la population n’augmenta que très peu, environ 200 âmes, une trentaine d’exploitations agricoles, avec quelques ouvriers paysans. La polyculture se pratiquait avec des chevaux ou des bovins.

Parmi les signes annonciateurs de la deuxième guerre, de nombreux bunkers de la ligne Maginot furent édifiés tout le long du Rhin. Nombreux sont encore ces restes qui gisent entre les arbres de la forêt domaniale, ou qui se cachent derrière une digue.

La deuxième guerre mondiale outre son cortège de privations et d’atrocités, se traduisit par un fait marquant : l’évacuation de la population en Dordogne, de septembre 1939 à août 1940.

Le village de Pontours et les hameaux alentours ont accueilli nos familles. Certains ont pu se reloger à Lalinde au courant de l’hiver qui a été très froid.

Cette évacuation a fortement marqué les esprits, mais s’est traduite en 1988 par le jumelage des deux communes.

Le retour au village et les années de guerre qui ont suivi furent une dure épreuve pour une majorité de villageois, jusqu’à la libération du village par la 2^ème DB en décembre 1944.
Malheureusement six villageois ont perdu leur vie pendant cette guerre, ainsi que deux militaires de la 2^ème DB. La place Jean PICUT, tout au bout du village, sur la digue, rappelle ce triste évènement. Elle a été inaugurée en 2004, lors de la commémoration du 60^ème anniversaire de la libération.

En 1974 construction du premier lotissement communal de 11 maisons. Il a été créé essentiellement pour sauver l’école et la classe unique menacée de fermeture. En 1980 construction de la nouvelle mairie, à côté de l’école.

En 1984 deuxième lotissement Eichelfeld.

En 1985 construction du plateau sportif entre le village et la forêt.

Le nombre d’habitants passe à 220 contre 170 en 1945.

Depuis, nombre de maisons individuelles sont venues se rajouter, les fermiers ont disparu, sauf une exploitation familiale. Les rares commerces ou restaurants ont fermé.

De village rural, Daubensand s’est transformé peu à peu en village dortoir, pour un grand nombre de ses habitants.
Mais tous apprécient son charme, et sa situation bucolique.